Le Paratyphus
Le mois passé, la plupart des questions avaient comme sujet une maladie nommée Paratyphus. J'ai déjà beaucoup écrit sur le sujet. Cette maladie est difficile à éradiquer. C'est une bactérie qui peut survivre longtemps dans le pigeonnier: pas dans l'environnement, mais dans certains pigeons qui restent porteurs de cette bactérie sans pour autant être malade. Souvent, ce sont les pigeons qui n'ont pas l'air d’être malade qui vont excréter cette bactérie dans les selles par intermittence.
Ceci est important si l'on veut détecter l'existence de cette bactérie dans un pigeonnier. Il faut rassembler des selles d'autant de pigeons que possible, et ceci quelques jours d'affilée. Comme ça, les chances de détecter cette bactérie sont plus élevées. Parfois, il nous est arrivé de recevoir des colombophiles littéralement 5 sachets de selles, alors que nous avions en fait demandé de rassembler les selles de plusieurs pigeons pendant au moins 5 jours.
Nous avons mis en culture ces différents échantillons (de chaque jour à part) plusieurs fois. Nous avons ainsi découvert que par exemple les échantillons du 2ième, 3ième et 5ième jour contenaient la bactérie, mais pas dans celle du 1er et 4ième jour.
Supposons que l'on aurait donné seulement les selles du 4ième jour pour les examiner sur la présence du paratyphus, le colombophile aurait reçu comme résultat: une culture bactériologique négative tandis que les pigeons sont bel et bien infectés.
Nous avons l'expérience que, les échantillons des selles ayant été collectionnés 5 jours d'affilés (pas un seau entier bien sûr) donnent un résultat représentatif.
On ne peut commencer à rassembler des selles que quand les pigeons n'ont plus eu des médicaments pendant 4 semaines au minimum. Les médicaments freinent l'excrétion du Paratyphus dans les selles, la durée de cet effet dépend de la nature des médicaments.
Une culture bactériologique dans une période ou l'on désinfecte souvent les pigeons à l’aide des cures, donne souvent une culture négative. Ceci ne garantit pourtant pas qu'ils sont exempt du paratyphus.
Tenez-en donc compte quand Vous nous donnez des échantillons à examiner.
Une administration fréquente du Bony-SGR, du Bony-Sambucca plus et du Bony-Weerstandsdrank-Novo (la nouvelle potion de la résistance) semblent diminuer l'excrétion de la bactérie.
La période la mue représente certainement un facteur affaiblissant au niveau de la résistance des pigeons. Ceci résulte dans une augmentation de l'excrétion de la bactérie causant le Paratyphus pendant la mue. Ceci est aussi du au fait que l'on préfère ne pas administrer des cures pendant cette période.
Le fait que les potions de résistance diminuent les bactéries dans les selles représente un avantage dans le combat contre cette maladie. Si l'on les administre 2-3 fois par semaine, l'on freine déjà considérablement l'excrétion.
Les cures en automne.
La plupart des questions parlent des cures contre le Paratyphus. Je conseille toujours de les donner qu'après la mue, parce que je préfère ne pas donner des médicaments pendant cette période.
L'utilité de cette mesure (donner une cure contre le Paratyphus après la mue) diffère selon les personnes qui l'appliquent.
Il y a des colombophiles qui ont remarqué que les performances dans les compétitions autant que ceux dans la reproduction s'améliorent nettement. Il y a des colombophiles qui ne voient pas la différence. Quel est la vérité?
Il n'y a pas de vérite absolue concernant cette question.
Nous devons nous rappeler que s'il y a des porteurs du paratyphus, ils ont une excrétion intermittente. Certains jours si, certains jours non.
L'administration des médicaments ayant une activité contre le Paratyphus ( enrofloxacine (Baytril), Difloxacine (Dicural), Chlooramfenicol, Furazolidone, furoxine, Flumequine, Trimsulfa etc) diminue l'excrétion de la bactérie dans les selles pendant 1-2 mois, selon le produit. Les produits Baytril et Dicural freinent le plus longtemps cette excrétion, selon des recherches récentes.
Pourtant, c'est une illusion de pouvoir éradiquer complètement le Paratyphus avec ces cures. Cette bactérie est beaucoup trop tenace.
Ces cures ont-ils une utilité, alors?
La présence de cette bactérie diminue fortement l'immunité des pigeons. Ceci facilite d'autres infections. Et ils ne pourront jamais atteindre la condition tant souhaitée. Ces pigeons pourraient avoir des résultats nettement meilleures, sans cette infection.
En donnant des cures contre le Paratyphus, l'on diminue aussi les autres infections des pigeons qui affaiblissent encore plus. Ceci les donne comme une réserve et ils semblent avoir une condition nettement améliorée.
Les colombophiles qui ont eu ce genre de problèmes ont eu des expériences positives vis à vis de ces cures. Les colombophiles qui ont des pigeons sans infections et dotés d’une bonne immunité ne remarquent peu ou pas de différence en donnant ces cures.
Lutter contre les infections.
Comme déjà dit, il est impossible d'éliminer le Paratyphus dans les porteurs en donnant des cures. Apres 1-2 mois l'excrétion est souvent revenu au niveau d'avant .
L'on pense qu'une cure à intervalles régulières doit diminuer l'excrétion. L'on doit éviter cette approche, parce que l'on peut finalement entraîner le développement d'une résistance de la part des bactéries.
Les recherches nous montrent que la vaccination contre le Paratyphus peut diminuer l'excrétion de celle-ci pendant une demie année. Il est ainsi possible de donner aux pigeons une sorte de parapluie protecteur, qui évite aussi l’infection d'autres pigeons et qui diminue en conséquence le nombre des porteurs. A une condition: Ils doivent être vaccinés au moins 2 fois par an.
Nous avons réussi plusieurs fois à éliminer le taux d'infection qui était présent auparavant dans les pigeonniers. Mais il faut se montrer persévérant.
Si Vous êtes le genre de colombophile qui aime les résultats a court terme, je Vous conseille encore plus la vaccination. Toutefois, les vacciner qu'une fois n'a pas d'utilité. A ce moment la, on ferait mieux de garder l’argent de cette vaccination.
Jusqu'à présent, je parlais des porteurs de la bactérie.
Que faut-il faire s'il y a des symptômes? (les torticolis, la diarrhée, abcédation des ailes etc.) Dans ce cas, il vaut mieux faire une culture accompagnée d'un antibiogramme pour voir quel antibiotique à le plus d'activité contre cette bactérie. Et il est important d'administrer cette cure pendant au moins 14 jours. Puis je conseille de les vacciner 2 fois avec 3 semaines entre, puis encore une cure d'une semaine. Nous avons l'expérience que les pigeons qui ont une infection grave, deviennent parfois abattus.
Cette cure après la vaccination est seulement nécessaire que si l'on donne une vaccination morte. Les colombophiles Allemands utilisent la vaccination appelée Zoosal-T (qui est vivante), donc ils ne doivent plus administrer des médicaments par après. Si dans ces cas, l'on l'utilise quand-même, l'effet de la vaccination sera diminuée.
Bref, le Paratyphus est une maladie que l'on doit prendre au sérieux et l'on doit persévérer dans la lutte contre cette bactérie tenace pour diminuer son influence sur les pigeons.
C'est une illusion de penser que seuls les médicaments peuvent donner la réponse.
L'on doit aussi prendre des mesures hygiéniques dans les pigeonniers (nettoyer, désinfecter, brûler).
Les expositions
Novembre est le mois des expositions. Vous trouverez notre exposition accompagnée de quelques collègues dans les expositions à Rosmalen, Kassel et Ostende.
Nous avons aussi terminé notre nouveau catalogue, et nous le distribuerons à cette occasion. Nous y avons inclus la description des suppléments alimentaires, écrit des schémas d'accompagnement et d'autres conseils pour faire en sorte que la prochaine saison colombophile se révèlera un succès.
Comme toujours, Nous y distribuerons des échantillons tant qu'ils nous en restent. Pour les colombophiles qui ne peuvent pas visiter nos expositions personnellement, nous leur donnons l'occasion de faire des commandes durant ces jours (seulement par internet) et de profiter des promotions des expositions.
(Ceci est seulement valable les jours même des expositions, nous ne ferons pas d'exceptions)
A la prochaine exposition.